Pourquoi et comment utiliser l’histoire des routes et chemins dans une histoire familiale ou locale ? Voici quelques éléments de réflexion.

Chacun son chemin

Nos ancêtres, tout comme nous, ont eu l’habitude de passer par un chemin, une route, une voie pour aller de leur lieu de vie à leur lieu de travail ou d’approvisionnement, voire de loisirs.

Mais ce chemin, ou cette route, a probablement subit de profondes modifications au fil du temps. Abandon, agrandissement, rectification de virages, déclassement d’un niveau national à départemental, amélioration de visibilité, etc. Les opérations peuvent être diverses en fonction de l’emplacement et de la fréquentation.

Quel intérêt pour l’histoire familiale ou locale ?

Vous avez un ancêtre cantonnier, ou employé des Ponts et Chaussées. Votre ancêtre est mort sur une route ou au bord d’une route. Il a été victime d’un accident de la route. Il était propriétaire de terrains qui ont servi à construire ou rectifier une route. Votre ancêtre s’est installé près d’une route très fréquentée (aubergiste, station essence, route touristique…) Vous recherchez un plan d’une commune autre que les feuilles de sections du cadastre. Vous faites l’histoire de votre village.

Toutes ces recherches peuvent vous amener à fouiller dans les fonds de la voirie.

Encore faut-il trouver des points de repère pour chercher au bon endroit. 

Les types et les numéros de routes

A partir de la Révolution française, la voirie s’organise en France en trois types de routes : les routes nationales, les routes départementales et les routes communales.

Cependant, les intitulés correspondant à cette typologie varient selon les périodes : on parle par exemple de routes royales, de chemin d’intérêt commun, de chemins vicinaux ordinaires, etc.

Par ailleurs, la numérotation des routes change également au fil du temps. Ainsi, si vous étudiez le C.I.C 14 en 1856, ce n’est pas forcément la même route que le C.I.C 14 en 1920.

On peut également préciser que la numérotation est fonction du type de route : il n'y a qu'une route nationale 7, il y a une route départementale N°1 dans chaque département (à priori), et autant de voie communales N°2 que de communes.

Analyse dans l’Aveyron

Vous trouverez ci-après l’analyse des routes en Aveyron après la Révolution française par typologie. Pour réaliser la même opération sur un autre département, il suffit d’utiliser les références des lois et décrets pour retrouver leur équivalent. De plus, vous trouverez facilement des sites internet rassemblant des données par type de route et/ou par département.

Les routes nationales

Prenons la Carte routière et administrative du département de l'Aveyron, dressée par les soins de M. Gustave Cassanac en 1856. Sur la partie droite, vous pouvez voir une liste de routes dites impériales. Impériales ? Le terme est erroné.

C’est bien le décret impérial du 16 décembre 1811 qui définit 229 routes impériales selon 3 classes. Mais, à la chute de l’Empire en 1815, ces routes impériales deviennent des routes royales.

Par ailleurs, la circulaire du 10 juillet 1824 renumérote ces routes. Elles deviendront ensuite des routes nationales sous Louis Philippe en 1830.

Pour l’Aveyron, la renumérotation s’opère ainsi :

La route impériale 10 de Paris à Perpignan devient la route nationale 9.

La route impériale 106 de Lyon à Toulouse devient la route nationale 88

La route impériale 119 d’Aix à Montauban devient la route nationale 99

La route impériale 131 de Millau à Tonneins devient la route nationale 111

La route impériale 141 de Bozouls à St Flour devient la route nationale 121 de Rodez à St Flour

La route impériale 142 de Gaillac à Clermont Ferrand devient la route nationale 122 de Toulouse à Clermont Ferrand

La route impériale 146 de Caussade à St Flour devient la route nationale 126 de Montauban à St Flour.

L’essor des routes nationales a lieu vers 1930-1933. De nombreuses routes départementales seront classées comme routes nationales… avec d’être déclassées en 1972 (vous pouvez trouver la liste par département sur une encyclopédie collaborative en ligne).

En 2022, il ne reste plus qu’une seule route nationale en Aveyron : la RN88.

Les routes départementales

Reprenons la carte de 1856 de Gustave Cassanac. Il évoque 15 routes départementales pour le département de l’Aveyron.

La Révolution française crée les départements et par extension leur attribue la gestion de routes situées dans leurs limites. Pour l’Aveyron, les routes départementales sont officiellement reconnues par le bulletin des lois N°478 du 7 janvier 1813.

A l’origine (1813), on dénombre 7 routes départementales :

1 de Rodez à Villefranche, par Rinhac

2 de Saint-Geniez à Séverac-le-Château

3 de Milhau à Saint-Affrique, par Saint-Rome

4 de Rodez aux rives du Lot, par Marcilhac

5 de Villefranche aux rives du Lot, par Aubin     

6 d'Espalion à Saint-Geniez, par Saint-Côme     

7 de Saint-Affrique à Sauclières

8 de Rodez à Séverac-le-Château, par Palmas   

En 1893, on en dénombre 20.

RD1 de Rodez à Villefranche

RD2 de St Geniez à Sévérac

RD3 de Millau à St Affrique

RD4 de Rodez aux Rives du Lot

RD5 de Villefranche à Maurs

RD6 d’Espalion à St Geniez

RD7 de St Affrique à Sauclières

RD8 de Rodez à Florac

RD9 de Millau à Mende

RD10 de Figeac à Lodève

RD11 de St Christophe aux rives du Lot

RD12 de Rodez au Canal du Midi

RD13 de Rodez à Bazaygues (15)

RD14 de Rodez à Valence

RD15 de Mur de Barrez à Marvejols

RD16 de St Félix de Sorgue à Montagnol

RD17 de la Baraque Saint Jean à Pampelonne

RD18 de Brommat à Pierrefort

RD19 de St Geniez à Laguiole (ex GC15)

RD20 de Bozouls à Entraygues

En avril 1894, le Conseil général de l’Aveyron déclasse les routes départementales et les chemins de grande communication pour les transformer en chemins d’intérêt commun. Les RD1 à 20 s’appellent dorénavant CIC1 à 20.

Certaines portions de routes vont être classées entre 1930 et 1933 pour devenir des routes nationales (Loi de finance du 16 avril 1930).

Les routes communales

La loi du 21 mai 1836 dite Thiers Montalivet distingue les chemins vicinaux de grande communication et les chemins vicinaux ordinaires.

Les chemins vicinaux de grande communication

Les chemins vicinaux de grande communication relient plusieurs communes, voire plusieurs cantons. Ils assurent un maillage entre les routes départementales et nationales. Ils sont financés par les communes et le Conseil Départemental.

En reprenant la carte de Gustave Canassac de 1856, on retrouve la liste des 21 chemins vicinaux de grande communication de l’Aveyron :

GC1 de Rodez à Bagnac par Nuces, Valady, St Christophe, Firmi, Decazeville et Livinhac

GC2 de la Vitarelle à Asprières par Estaing, Villecomtal, Nauviale, Firmi, Decazeville et Viviez

GC3 de Tiergues au Mas-Trinquier par Roquefort, Tournemire et le Viala du Pas de Jaux avec embranchement sur l'Hospitalet

GC4 de Villefranche à Cajarc, par Toulonjac, Lacapelle Balaguier et Salvagnac Cajarc

GC5 du pont de Grandfuel à St Affrique par Salmiech, Villefranche de Panat, Broquiès et Vabre

GC6 de Decazeville à Carmaux par Montbazens, Privezac, Compolibat et la Salvetat

GC7 d’Espalion à Entraygues

GC8 d'Espalion à Millau par Gabriac, Laissac, Palmas et Sévérac l'Eglise

GC9 de Rodez à Lanuéjols par le pont de la Roquette, Saint Martin Arques, Ségur, Peyreleau et le Causse Noir

GC10 de Millau à Salles Curan par Azinières, Saint Beauzély, Estalane et Bouloc

GC11 de Villefranche de Panat à Roquefort par le Truel, Melvieu, Saint Victor, Saint Rome de Tarn et Saint Rome de Cernon

GC12 de Saint Affrique à Lacaune par Saint Juéry, Belmont et la Roubertarie

GC13 du pont de Lincou à Roquecezière par Plaisance, Balaguier, Saint Sernin et Pousthomy

GC14 d'Entraygues à Lacalm par Banhars, Campouriez, Saint Amans, Huparlac, La Terrisse et Alpuech

GC15 de St Geniez à Laguiole - classée en RD19

GC16 d'Espalion à Aubrac par Saint Côme, Salgues, Le Pouget et Sanhes-Longues

GC17 de Saint Laurent d'Olt à Sévérac le Château par Campagnac

GC18 de Rodez à Sauveterre par Carcenac Peyralès, le Bourg et la Garcie

GC19 de Parisot à Rieupeyroux par Mazerolles, Najac, Lafouillade, Lunac, Laguiole, Margat et Lavalette

GC20 de St Martin de Bouillac à Villeneuve par Asprières, Claunhac, et Salles Courbatiers

GC21 de Saint Christophe à la Station de Bertholène par Marcillac, Cadayrac, La Vayssière, Bezonne et Grioudas avec embranchement de Marcillac aux Espeyroux par la vallée du Cruou

Ces chemins seront renumérotés CIC 21 à 40 (l’écart est dû à des déclassements de route) en avril 1894.

Les chemins vicinaux ordinaires (CVO)

Les chemins vicinaux ordinaires ou chemins de petite communication qui sont destinés à se déplacer au sein d’une commune. Ils sont entièrement financés par les communes. Ces chemins ne sont pas listés dans cet article.

Les chemins vicinaux d’intérêt commun (CIC)

A partir de 1847, on voit apparaitre une troisième catégorie : les chemins vicinaux d’intérêt collectif puis appelés d’intérêt commun (CIC) ou encore chemins de moyenne communication. Ils traversent plusieurs communes et sont financés par les communes avec éventuellement l’aide du Conseil Départemental.

En Aveyron, avant 1894, on en dénombre 67

CIC1 de Montjaux à Meyrueis par Candas, Comprégnac, Peyre, Millau et la Roque Sainte Marguerite avec embranchement sur Trèves (30) par les mines de houille des Moulinets, Nant et St Jean du Bruel

CIC2 de St Martin de Bouillac à Laguiole par le Port d'Agrès, Conques et Entraygues

CIC3 de Rignac à St Christophe par Goutrens

CIC4 de Réquista à Bouloc par l'Hopital Bellegarde, Lestrade, Villefranche de Panat et les Canabières

CIC5 de Laissac à St Laurent d'Olt par Palmas, Coussergues, Pierrefiche, St Martin de Lenne, St Saturnin avec un embranchement de Pierrefiche sur St Geniez et un autre du Pont de Palmas sur Cruéjouls

CIC6 de Campuac à Hymes par Palissale, Lunel, St Cyprien et la vallée D'Arjac

CIC7 du Pas à Varens par Maisons Neuve, la Trivalle, Pargasan, Villefranche, Floirac, Monteils et la Salvetat des Carts

CIC8 de Rieupeyroux à Cajarc par Prévinquières, la Trivalle, Privezac, Lanuéjouls, St Igest, Villeneuve et Ols avec un embranchement de St Igest à Villeneuve sur la gare de cette dernière localité

CIC9 de Lacalm à Ste Marie (15) par le pont de Tréboul

CIC10 du Truel à St Affrique par le plateau du Causse avec embranchement sur Lédergues

CIC11 de Lacaune à Ceilhes par Peux, Mounès, Camarès, Fayet, La Roque, Cénomes et le col de Notre Dame

CIC12 de Montagnol à Graissessac, par Cénomes, Tauriac, Labiras et mélagues avec embranchement de Labiras sur la RD 12

CIC13 de Rignac à Cransac par Bournazel et Rulhe avec embranchement de Rignac à la Station d'Auzits Aussibals

CIC14 de Saint Affrique à Brousse par Bournac, Lenne et Broquiès

CIC15 de Nant au Caylar, par Frayssinet, Cazejourdes et la Couvertoirade

CIC16 de Lagarde à Gages par Durenque, Arvieu, Pont de Salars et Agen

CIC17 de Marcillac à l'Arbre de Lagarde, par Valady, Clairvaux, Muret et Moyrazès avec embranchement de Clairvaux sur la station de Nuces par Panat

CIC18 du Pont de Cirou à Lamothe par Crespin et Naucelle

CIC19 de Lassouts à Montrozier par Ceyrac, le mont de Mazel et Larquet

CIC20 de Saint Izaire à St Sernin par Faveyrolles, Montclar et Coupiac

CIC21 de Rieupeyroux à Montbazens par Prévinquières, Anglars et Espeillac

CIC22 de Rodez à Villefranche de Panat par le Monastère, Flavin, le Pont de La Capelle Viaur et le col de Carbasse

CIC23 de Salmiech à Valence (81) par la Frégière et Epessergues avec embranchement de Lédergues à Carmaux

CIC24 de Lassouts à Sévérac par Galinières, Vimenet, Buzareingues et la TRiValle

CIC25 de Cornus à l'Hospitalet par le Viala et Cassuéjouls

CIC26 de Rodez à Manhac par la Baraque de Luc et le Lac

CIC27 de Rodez à Moyrazès par le moulin de Bourran et Cayssiols

CIC28 de Sébazac à Rodelle par Bézonne

CIC29 de Labicasse à Cruolgues par Bar, Lafouillade et Labastide l'Evêque

CIC30 de la Vitarelle à Ste Geneviève par St Rémy, Soulages, Huparlac et Recoules

CIC31 de Villefranche à Sauveterre par Morlhon, St Salvadou, La Loubière, Lescure et la Salvetat avec embranchement de La Baraque de Lortal sur la RN 111 par le moulin Blanc et Pradials

CIC32 de Cassaniouse au pont de Livinhac, par St Santin, les mines de Latapie et les rives du Lot

CIC33 de Salles Curan à St Georges par les Canabières, le Viala du Tarn et le plateau de Cabanous

CIC34 de Belmont à Boutouroul par St Sever

CIC35 de Rignac à Rieupeyroux par le Mont de Mirabel sur l'Aveyron

CIC36 de Montbazens à Parizot par Drulhes, Salles Courbatiès, Villeneuve et Martiel

CIC37 de St Rome de Cernon à Cornus par Raspaillac, Labastide Pradines, Lapanouse, Ste Eulalie, Le Figayrol avec embranchement sur la Cavalerie

CIC38 de Ste Geneviève à Lacalm par Brénac

CIC39 de Mur de Barrez à Vigroux (15) par Bromme

CIC40 de Naucelle à St Just par les Peyronies

CIC41 du Lac au Pont de Grandfuel par Calmont

CIC42 de Bonnecombe à Arvieu, par Lagrandville et Carcenac

CIC43 de Cassagnes Bégonhès à la Salvetat par le col de Miramont, Naucelle, cabanès et Castelmary

CIC44 du carrefour de Calcomier aux Attizals par la Gascarie, Pont Viel et le Monastère

CIC45 de la Besse à Villecomtal par le mont de Lagourp, Tayrac et Pradinas avec embranchement de Limayrac par Rignac, par Talespues et Mayran

CIC46 de Lacapelle Balaguier au pont de Capdenac par Montsalès et St Julien d'Empare

CIC47 de Montsalès à Hymes par Foissac, Naussac, Peyrusse, Montbazens, Lugan, Rulhe et la station d'Auzits

CIC48 de Loupiac à Naussac par Salvagnac

CIC49 de Villefranche à Parizot par le Mas de Rivals, le moulin de Calcomier et le Pont

CIC50 de Coupiac à Camarès par Martrin, St Juéry, Salvante et la Trivalle

CIC51 de Camarès à Pousthomy par Mouzet, Combret, St Maurice d'Orient et Pousthomy

CIC52 de St Affrique à Canac par Lapeyre, Gissac, Sylvanès, Fayet, Brusque et Arnac

CIC53 de Roquefort à Lodève, par Massergues, St Beaulize, Fondamente, Montpaon, Le Clapier avec embranchement sur St St Affrique par St Jean d'Alcapiès, sur la station de Montpaon, sur St Maurice de Sorgues et sur La gare de Roqueredonde

CIC54 de Sévérac à Boyne par Sermeillets, Samonta et le Bourg

CIC55 de Bouloc à ST Geniez, par Curan, Ségur, Gaillac, Vimenent et ST Martin avec embranchement de Ségur à Laissac, du col de Gambarez sur Lugans

CIC56 de St Rome de Tarn à Recoules par St Beauzély et Vezins

CIC57 de Cros (15) à Espalion par Le Mur de Barrez, Montézic et St Amans

CIC58 de Cantoin à Mur de Barrez par Cantoinet, Laussac, Jongues et Brommat

CIC59 d'Huparlac à St Urcize (48) par Cassuéjouls et Soulages

CIC60 de Bozouls à Estaing par Le Causse de Bérail, le Clos et Verrières

CIC61 de Querbes au Pont de Prugnes, par Montlaur, Passaret, Le Mas de Soulié et la Mouline

CIC62 de Villecomtal à Conques par St Félix de Lunel, Meillac, La Bessière, et la Croix d'Aussels

CIC63 de Villefranche à Lunac avec embranchement des Mazières par Tizac

CIC64 de Prugnes à Montlaur par Gommarie et Briols

CIC65 de la route départementale N°4 à la RN 88 à Rodez

CIC66 de Plaisance à la Trivalle par la Fon del Mas, le Cayla et St Christophe

CIC67 d'Entraygues au pont de Coursavy

Du fait du déclassement de routes en avril 1894 en Aveyron, ils changent de numérotation : de CIC 1 à 67 ils deviennent CIC 41 à 107.

Les déclassements/reclassements

Les déclassements et reclassements sont des opérations visant à changer de catégorie une route (nationale, départementale, communale) en fonction de sa fréquentation.

Cette modification a un impact sur la signalisation de la route, son numéro et l'instance en charge de son entretien et de son financement.

En Aveyron, on dénote : le déclassement de 1894 (regroupement des RD, CGCV et CIC en une seule catégorie), le classement de 1930 à 1933 (transformation de certaines RD en RN), le classement de 1938 (les CIC deviennent des chemins départementaux) et  le déclassement de 1972 (transformation de la majorité des RN en RD).

Le déclassement de 1894

« Le Conseil général a déclassé dans la session d’avril 1894, les routes départementales et les chemins de grande communication et les a convertis en chemins d’intérêt commun.

Le réseau vicinal du département ne comprend plus que deux catégories de chemins : les chemins d’intérêt commun et les chemins vicinaux ordinaires. »

Le principal impact de cette décision est la renumérotation des routes. Routes départementales, chemins de grande communications et chemins d’intérêt commun sont désormais tous appelés de la même manière. Mais le CIC N°14 de 1856 n’est plus le CIC N°14 de 1895.

La nouvelle liste est la suivante :

CIC1 de Rodez à Villefranche (ex RD)

CIC2 de St Geniez à Sévérac (ex RD)

CIC3 de Millau à Saint Affrique (ex RD)

CIC4 de Rodez aux Rives du Lot (ex RD)

CIC5 de Villefranche à Maurs (ex RD)

CIC6 d'Espalion à St Geniez (ex RD)

CIC7 de St Affrique à Sauclières (ex RD)

CIC8 de Rodez à Florac (ex RD)

CIC9 de Millau à Mende (ex RD)

CIC10 de Figeac à Lodève (ex RD)

CIC11 de St Christophe aux rives du Lot (ex RD)

CIC12 de Rodez au Canal du Midi (ex RD)

CIC13 de Rodez à Bazaygues (15) (ex RD)

CIC14 de Rodez à Valence (ex RD)

CIC15 de Mur de Barrez à Marvejols (ex RD)

CIC16 de St Félix de Sorgue à Montagnol (ex RD)

CIC17 de la Baraque Saint Jean à Pampelonne (ex RD)

CIC18 de Brommat à Pierrefort (ex RD)

CIC19 de St Geniez à Laguiole (ex GC)

CIC20 de Bozouls à Entraygues (ex RD)

CIC21 de Rodez à Bagnac (ex GC)

CIC22 de la Vitarelle à Asprières (ex GC)

CIC23 de Tiergues au Mas-Trinquier (ex GC)

CIC24 de Villefranche à Cajarc (ex GC)

CIC25 du pont de Grandfuel à St Affrique (ex GC)

CIC26 de Decazeville à Carmaux (ex GC)

CIC27 de Saint Christophe à la Station de Bertholène (ex GC)

CIC28 d'Espalion à Millau (ex GC)

CIC29 de Rodez à Lanuéjols (ex GC)

CIC30 de Millau à Salles Curan (ex GC)

CIC31 de Villefranche de Panat à Roquefort (ex GC)

CIC32 de Saint Affrique à Lacaune (ex GC)

CIC33 du pont de Lincou à Roquecezière (ex GC)

CIC34 d'Entraygues à Lacalm (ex GC)

CIC35 de St Julien d'Empare à Villefranche (ex GC)

CIC36 d'Espalion à Aubrac (ex GC)

CIC37 de Saint Laurent d'Olt à Sévérac le Château (ex GC)

CIC38 de Rodez à Sauveterre (ex GC)

CIC39 de Parisot à Rieupeyroux (ex GC)

CIC40 de St Martin de Bouillac à Villeneuve (ex GC)

CIC41 de Montjaux à Meyrueis (ex CIC)

CIC42 de St Martin de Bouillac à Laguiole (ex CIC)

CIC43 de Rignac à St Christophe (ex CIC)

CIC44 de Réquista à Bouloc (ex CIC)

CIC45 de Laissac à St Laurent d'Olt (ex CIC)

CIC46 de Campuac à Hymes (ex CIC)

CIC47 du Pas à Varen (81) (ex CIC)

CIC48 de Rieupeyroux à Cajarc  (ex CIC)

CIC49 de Lacalm à Ste Marie (15) (ex CIC)

CIC50 du Truel à St Affrique (ex CIC)

CIC51 de Lacaune à Ceilhes (ex CIC)

CIC52 de Montagnol à Graissessac (ex CIC)

CIC53 de Rignac à Cransac (ex CIC)

CIC54 de Saint Affrique à Brousse (ex CIC)

CIC55 de Nant au Caylar (ex CIC)

CIC56 de Lagarde à Gages (ex CIC)

CIC57 de Marcillac à l'Arbre de Lagarde (ex CIC)

CIC58 du Pont de Cirou à Lamothe (ex CIC)

CIC59 de Lassouts à Montrozier (ex CIC)

CIC60 de Saint Izaire à St Sernin (ex CIC)

CIC61 de Rieupeyroux à Montbazens (ex CIC)

CIC62 de Rodez à Villefranche de Panat (ex CIC)

CIC63 de Salmiech à Valence (81) (ex CIC)

CIC64 de Lassouts à Sévérac (ex CIC)

CIC65 de Cornus à l'Hospitalet (ex CIC)

CIC66 de Rodez à Manhac (ex CIC)

CIC67 de Rodez à Moyrazès (ex CIC)

CIC68 de Sébazac à Rodelle (ex CIC)

CIC69 de Labicasse à Cruolgues (ex CIC)

CIC70 de la Vitarelle à Ste Geneviève (ex CIC)

CIC71 de Villefranche à Sauveterre (ex CIC)

CIC72 de Cassaniouse au pont de Livinhac (ex CIC)

CIC73 de Salles Curan à St Georges (ex CIC)

CIC74 de Belmont à Boutouroul (ex CIC)

CIC75 de Rignac à Rieupeyroux  (ex CIC)

CIC76 de Montbazens à Parizot (ex CIC)

CIC77 de St Rome de Cernon à Cornus (ex CIC)

CIC78 de Ste Geneviève à Lacalm (ex CIC)

CIC79 de Mur de Barrez à Vigroux (15) (ex CIC)

CIC80 de Naucelle à St Just (ex CIC)

CIC81 du Lac au Pont de Grandfuel (ex CIC)

CIC82 de Bonnecombe à Arvieu (ex CIC)

CIC83 de Cassagnes Bégonhès à la Salvetat (ex CIC)

CIC84 du carrefour de Calcomier aux Attizals (ex CIC)

CIC85 de la Besse à Villecomtal  (ex CIC)

CIC86 de Lacapelle Balaguier au pont de Capdenac (ex CIC)

CIC87 de Montsalès à Hymes (ex CIC)

CIC88 de Loupiac à Naussac (ex CIC)

CIC89 de Villefranche à Parizot (ex CIC)

CIC90 de Coupiac à Camarès (ex CIC)

CIC91 de Camarès à Pousthomy (ex CIC)

CIC92 de St Affrique à Canac (ex CIC)

CIC93 de Roquefort à Lodève (ex CIC)

CIC94 de Sévérac à Boyne (ex CIC)

CIC95 de Bouloc à St Geniez (ex CIC)

CIC96 de St Rome de Tarn à Recoules (ex CIC)

CIC97 de Cros (15) à Espalion (ex CIC)

CIC98 de Cantoin à Mur de Barrez (ex CIC)

CIC99 d'Huparlac à St Urcize (48) (ex CIC)

CIC100 de Bozouls à Estaing (ex CIC)

CIC101 de Querbes au Pont de Prugnes (ex CIC)

CIC102 de Villecomtal à Conques (ex CIC)

CIC103 de Villefranche à Lunac (ex CIC)

CIC104 de Prugnes à Montlaur (ex CIC)

CIC105 de la route départementale N°4 à la RN 88 à Rodez (ex CIC)

CIC106 de Plaisance à la Trivalle (ex CIC)

CIC107 d’Entraygues au pont de Coursavy (ex CIC)

Cette opération réalisée en Aveyron va être également effectuée dans d’autres départements.

Des CIC classés en routes nationales

Comme évoqué précédemment, la loi de finance du 16 avril 1930 prévoit de créer de nouvelles routes nationales à partir de chemins d’intérêt commun.

Pour trouver la trace de ces routes, il faut consulter le journal officiel (disponible gratuitement en ligne) entre 1930 et 1933 (date limite pour réaliser l’opération).

Sont concernés dans l’Aveyron, des portions sur les routes suivantes

Itinéraire Rodez - Decazeville : CIC 4-21-27-105

Itinéraire Rodez - La Malène : CIC 8

Itinéraire Rodez – Albi par Réquista : CIC 10-14

Itinéraire Millau – Nant par Laroque Sainte Marguerite : CIC 41

Itinéraire Réquista – Lodève : CIC 10-12-51

Itinéraire Aurillac – Rodez : CIC 4

Itinéraire Vic sur Cère – Marvejols par Laguiole : CIC 15-97

Itinéraire Villefranche de Rouergue – Carmaux par la Salvetat : CIC 26-71

Des CIC aux chemins départementaux (C.D)

Par décret-loi du 14 juin 1938, les CGC et CIC sont intégrés à la voirie départementale.

L’Aveyron fait partie des 50 département qui n’ont qu’une catégorie de voies donc la renumérotation est facile puisque la seule contrainte est de ne pas dépasser 3 chiffres.

On parle dorénavant de chemins départementaux et c’est ce terme qu’il faut rechercher dans les archives.

Par exemple, en Aveyron, l'ancien CIC 98 devient le CD 98.

Les chemins départementaux vont connaitre un formidable essor au fil du temps. En Aveyron, on dénombre plus de 660 C.D en 1964. 

A quand moment parle-t-on de « route départementale » ?

Aujourd'hui on parle de route départementale ? Mais depuis quand utilise-t-on ce terme ?

Voyons les cartes. La carte Michelin N°80 non datée mais postérieure à 1943 précise « Modification en cours des numéros de chemins (D, GC, IC) ».  Sur les cartes routières, les départementales sont nommées D xxx, à l’instar des bornes kilométriques.

Les archives contemporaines parlent encore de CD dans les années 70, voire 80....Mais l’usage commun semble parler de route départementale (rappelez-vous du sketch de Jean Yanne dans les années 60 sur le permis de conduire).

C’est du côté de la législation qu’il faut se tourner pour trouver la réponse.

L’article L 131-1 de la loi 89-413 du 22 juin 1989 indique « Les voies qui font partie du domaine public routier départemental sont dénommées routes départementales. »

Quels types de documents trouver ?

Les documents que vous trouverez dans les archives sont de plusieurs ordres :

-       Des plans (parcellaires, en coupe, en profil, en général…)

-       Des cahiers des charges (type et quantité de matériaux, délai d’exécution) et le résultat de l’adjudication

-       Des listes / actes d’achats ou d’expropriation de propriétaires de terrains

-       Parfois le contexte des aménagements (lieu accidentogène, zone touristique, zone de forte fréquentation en raison d’un pèlerinage, désenclavement d’un lieu, contournement d’une ville…)

-       Des dossiers du personnel faisant les travaux

-       Les budgets liés aux travaux

-       Les accidents survenus lors des travaux

N’oubliez pas que le calcul des points kilométriques (PK) est fait à partir du lieu de départ de la route (selon son intitulé) et au moment du dossier. Par exemple, la RN 88 va de Lyon à Toulouse. Les PK sont calculés (de 1 à x kilomètres) dans le sens Lyon vers Toulouse. Le PK 45 de 1950 n’est pas forcément le PK 45 d’aujourd’hui s’il y a déjà eu des travaux (par exemple de rectification de virages ou de contournement de ville) sur cette route.

C'est la notion de type de route - nationale, départementale, communale - qui va vous permettre de chercher la bonne ressource archivistique : affaires communales, budget municipal, S.I.V.M, Fonds routier, F.S.I.R...

Bonnes recherches !