A quel âge vos ancêtres sont-ils devenus orphelins ?
Être orphelin, c’est avoir perdu son père, sa mère, ou les deux. A quel âge vos ancêtres sont-ils devenus orphelins ? Comment établir des statistiques par branche ou génération ?

Perdre ses parents
Il est dans l’ordre des choses de perdre ses parents. Cette épreuve, douloureuse pour chacun, peut avoir une conséquence plus ou moins importante en fonction des conditions du décès (maladie, accident, accouchement…) et de l’âge de l’enfant survivant.
L’impact est bien évidemment psychologique, mais aussi organisationnel. Un père de famille restant seul avec plusieurs enfants au début du XXe siècle aura probablement à trouver des solutions au quotidien pour élever ou faire élever ceux-ci (remariage, nounou, sollicitation de femmes dans l’entourage et dans certains cas, dépôt à l’orphelinat ou abandon).
La mort et les traces dans les archives
La mort d’un parent peut avoir laissé des traces dans les archives. On citera les documents suivants :
- la succession ou la renonciation à succéder ;
- le testament ;
- les scellés et inventaire après décès ;
- les tutelles, leurs comptes et leurs jugements ;
- le placement anticipé auprès d’un patron ;
- le placement dans un établissement particulier (orphelinat, pension) ou dans une autre maison familiale (grands-parents, oncles et tantes…) ;
- le remariage possible du parent survivant et donc des potentiels demi-fratrie ;
- des articles de presse ou des comptes-rendus de gendarmerie.
Les statistiques
Pourquoi vouloir rechercher les statistiques d’âge d’un de vos ancêtres au décès de ses parents ? Parce que cet âge peut expliquer un déplacement, des frustrations et pourquoi pas une angoisse quand ils ont atteint cet âge ? Bien entendu, les sentiments ressentis par vos ancêtres ne vont pas être transcrits dans les documents d’archive, mais ils permettent d’évaluer quelle transmission a pu avoir lieu, et combien de temps vos ancêtres se sont côtoyés. Et cette analyse peut se transposer sur plusieurs générations : votre ancêtre a-t-il connu ses grands-parents, ses arrières grands-parents ?
Imaginons, votre grand père est décédé avant votre naissance. Toutes les anecdotes de famille pourront vous être racontées par votre grand-mère (que vous avez connu)… sauf qu’elle ne connait que partiellement l’histoire de sa belle-famille. Les souvenirs sont alors tronqués. En prendre conscience permet de relativiser sur les informations collectées.
Quels outils ?
Les logiciels de généalogie sur le marché prévoient des statistiques sur les arbres généalogiques : âge à la mort, longévité d’un couple, etc. Mais pour répondre à ce besoin, ce sont les lignes de vie, frises chronologiques, chronogrammes ou chroniques familiales (selon votre logiciel et sa date de mise à jour) qu’il vous faut rechercher.
Si vous voulez automatiser ces statistiques, il vous faudra télécharger des listes éclairs proposées par les logiciels et créer quelques formules à l’aide d’un tableur.
La mise en contexte d’une famille permet d’éclairer les relations entre les membres de celle-ci et des situations de répétitions dans une branche. Connaitre la durée où deux générations se sont croisées vous permettra peut-être de relativiser sur l’importance de prendre soin des vôtres ou de dater une photo !
© 2025 Généalanille Article publié le 22 septembre 2025
Photo : coll. C. Cheuret