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Raconter l’histoire de sa famille

Raconter l’histoire de sa famille peut se décliner sous plusieurs formes selon l’évolution que l’on souhaite donner à son récit. Quelles possibilités, quels freins, et en quoi les généalogistes professionnels peuvent-ils vous aider ? Voici quelques éléments de réponse.

De nombreuses possibilités

La liste n’est pas exhaustive, mais vous pouvez choisir :

-    de raconter vos mémoires ;

-   de faire un livret rédigé sur les personnes et les événements récoltés lors de la constitution de votre arbre généalogique ;

-    d’écrire une biographie, même partielle, d’un de vos ancêtres ;

-    de partager des anecdotes trouvées lors de vos recherches ;

-    de rassembler des instants « publiés » par des membres de votre famille sur des réseaux sociaux ;

-    de donner des nouvelles à vos proches (car le présent, c’est l’histoire de demain).


Lettre manuscrite, coup de fil, e-mail, blog, réseaux sociaux, revue familiale, cousinade, vidéos, livre auto-édité, les possibilités de communiquer et de raconter l’histoire familiale sont multiples. Il faut juste trouver le média où vous vous sentez le plus à l’aise et qui sera en adéquation avec votre projet.

 

Toutes ces questions…

Par quoi et par où commencer ? Cela dépend de ce que vous voulez raconter sur votre famille. Votre projet peut d’ailleurs être multiple (raconter ses mémoires et donner des nouvelles), et évoluer au fil du temps (partager au fil du temps ses découvertes pour que chacun interroge parents et voisins sur le sujet).

Choisir son support est important. Le cahier de chansons ou de recettes de nos arrières grands-parents nous semble désuet, peut-être que l’utilisation d’une vidéo n’est pas utile pour parler de vos ancêtres à la 8ème génération…

 

Et puis, pourquoi raconter son histoire ou celle de ses ancêtres ? Tous simplement pour transmettre. Et ce n'est pas seulement réservé aux plus anciens. Les jeunes aussi s'intéressent à l'histoire de leur famille.

Transmettre, ce peut être une anecdote, un savoir, expliquer pourquoi on veut garder la maison, ou juste garder un lien avec des personnes qui nous sont génétiquement proches. A l’heure où certains passent plus de temps à communiquer avec des inconnus qui « les suivent » qu’à parler à des membres de leur famille, voire à vouloir faire des tests ADN pour potentiellement cousiner avec des descendants de vikings, il est parfois plus utile de savoir de quoi est mort le grand-père, ou d’apprendre que le petit cousin est devenu champion de France de judo.

 

Comment faire travailler sa mémoire ? Celle qu’on perd ou qui reste vivace. Celle qui sélectionne les souvenirs et qui en classe certains au rang de secrets de famille. Cette mémoire qui nous fait croire qu’on a vécu des choses alors qu’on les a juste entendues, puis, parfois, déformées. Raconter l’histoire familiale, c’est « faire avec » la mémoire de chacun. 

Faire appel à un professionnel ?

En quoi les généalogistes professionnels peuvent-ils vous aider ? Selon vos compétences, vous pouvez avoir besoin de quelqu’un pour

  • vous aider à l’écriture de l’histoire de votre famille,
  • vous saisir votre arbre généalogique dans un logiciel,
  • faire la transcription de chacune des lettres échangées entre vos grands-parents et pas forcément pendant une période de guerre,
  • trouver des documents d’archives pour percer un secret de famille ou vérifier si l’histoire qu’on vous a racontée est vraie,
  • vous apporter des précisions sur une personne, un lieu, un fait divers ou vous faire découvrir des informations sur votre famille,
  • vous expliquer les abréviations sur des papiers, vous préciser le contexte d’un dossier, vous dire si le document s’inscrit dans une demande « normale » pour l’époque,
  • écrire une biographie sur une personne de votre famille à partir d’archives publiques,
  • prendre en photo d’archives non numérisées,
  • résumer un dossier comprenant de multiples documents pour ne consulter que l’essentiel, etc.


Les généalogistes professionnels peuvent répondre à vos besoins. Ils vous font gagner du temps, et peuvent vous trouver des documents dont vous pouvez avoir besoin ou dont vous ignorez l’existence.

Cependant, « tout travail mérite salaire », les professionnels ne sont pas des bénévoles.



Un juste équilibre

Entre écrire les souvenirs que vous avez de votre grand-père et réaliser la biographie de celui-ci à partir d’archives publiques, il y a un juste équilibre à trouver.

  • Faire un récit de souvenirs est purement subjectif. C’est votre point de vue et votre mémoire qui sont mis en avant.
  • Faire un récit illustré avec des documents personnels (photos, menus, etc.), c’est apporter une touche plus attrayante pour tous à l’histoire de la famille. Mais il reste attaché à des choix personnels d’illustration, quand celles-ci ont été conservées. N'oubliez pas que c’est une bonne opportunité pour conserver et partager les archives familiales (« tu peux me prêter la photo de mamie… »)
  • Agrémenter son récit d’informations issues, notamment, de la presse numérisée n’a de réelle valeur que si on connait le contexte. Par exemple : « Condamné à 10 francs d’amende pour vol » … mais si on lit le dossier, on apprend qu’il s’agit d’un vol d’un quignon de pain pour pouvoir manger.
  • Les biographies faites uniquement à partir d’archives publiques sont à privilégier pour des personnes pour lesquelles vous n’avez pas d’archives (ou d’infos) personnelles. Malgré toute l’humanisation qui est proposée, cela ne reste que des faits objectifs. Notez que, plus vous remontez dans le temps, plus la biographie sera courte ou extrapolée, les documents d’archives étant limités dans leur nombre.

Lancez-vous

Écrivez, rassemblez les documents et anecdotes personnels, interrogez les voisins et n’hésitez pas à solliciter les généalogistes professionnels pour compléter votre histoire avec des archives publiques ou privées. Votre récit sera plus objectif et vous garderez la maitrise du texte et du budget.

Abstenez-vous de juger vos ancêtres. Leurs conditions de vie n’étaient pas celles d’aujourd’hui et, comme vous, ils ont dû faire des choix.

 

Et si vous n’avez pas de descendants, n’hésitez pas à raconter votre histoire familiale, elle pourra toujours être utile à des sociologues.


© 2022 Généalanille
Article publié le 31 octobre 2022

 

Cet article a été rédigé dans le cadre de la participation à la fête du livre, des arts et de la généalogie à St Saturnin de Lenne (12) du 1er novembre 2022.


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