Le maire qui voulait une mairie
Mr Boscary, maire de Saint Côme d’Olt, souhaite un local pour y installer sa mairie et y stocker archives et matériel.
Un maire nommé puis élu
Jean Baptiste Boscary est nommé provisoirement maire de la commune de Saint Côme d’Olt par décret du 20 septembre 1870. Les formalités de prestation de serment étant abolies, il est directement installé dans sa fonction. Quelques jours plus tard, Mr Séguret est nommé adjoint.
Sa première demande est d’obtenir un inventaire de tous les papiers et objets mobiliers qui se trouvent dans la salle de la mairie. Messieurs Lacroix et Bosc exécutent ce travail en compagnie du nouveau maire.
Après les élections du 30 avril 1871, Jean Baptiste Boscary est élu par le conseil municipal avec 13 voix. Son adjoint est plébiscité de la même façon avec 13 voix.
Une mairie nécessaire
C’est dans la délibération du conseil municipal du 5 janvier 1873 que le maire va exposer le besoin d’un lieu unique de rassemblement.
Les réunions de conseil, ou les réunions publiques, sont faites dans des appartements disponibles dont le nombre est réduit et qui ne sont pas toujours dans un état convenable. De plus, le déplacement fréquent de papiers et archives peut donner lieu à des pertes. N’a-t-on pas déjà constaté que des registres de l’état civil avaient été soustraits ? Il serait regrettable que cela se renouvelle.
Par ailleurs, avoir une mairie, cela permettrait de stocker la pompe à incendie et son matériel…
Les taxes pour les gardes nationales mobilisées
Comment financer ce bâtiment? La municipalité possède un emplacement et elle pourrait retirer les matériaux d’un vieux bâtiment dit « le four », ce qui éviterait des frais. Avec 3000 francs, on pourrait construire une mairie modeste… Et la nouvelle loi du 26 novembre 1872 va permettre de trouver cette somme.
En effet, une taxe spéciale avait été créée pour l’organisation des gardes nationales mobilisées. L’état doit rembourser cette somme aux communes. Celle de Saint Côme va toucher 11852, 33 francs. Alors, en prenant 3000 francs pour la mairie, cela laisse une somme conséquente pour les travaux des chemins vicinaux ou les indemnités du garde champêtre.
Le préfet approuve cette délibération 29 avril 1873 mais rien ne bouge. Il n’y a aucune trace de construction de mairie dans les délibérations de conseil municipal pendant les mandats de Mr Boscary (qui est réélu en 1874).
Le maire meurt
« Le conseil municipal croit être l’interprète de la commune de Saint Côme en exprimant les regrets douloureux que nous a causé la mort de notre ami commun, Mr Jean Baptiste Boscary, dont les qualités comme maire et comme médecin ont été appréciées de tout le pays ».
Mr Boscary décède le 7 février 1877 d’apoplexie sans jamais, semble-t-il, avoir eu une mairie . Son adjoint lui succède avant de démissionner « pour raison de santé ».
Cet article a été réalisé dans le cadre du challenge UproG de mars 2018 sur le thème imposé “un maire au XIXe Siècle” avec la complicité de ma stagiaire Dominique.
Source journal de l’Aveyron-AD12, Bulletin des lois 1872-numérisé par Gallica, Archives municipales de Saint Côme, 3M755-AD12, 3M1061-AD12, 2O224/3-AD12
© 2018 Généalanille - Article publié le 31 mars 2018
