5 plaques de rues qui posent problème
Par arrêté municipal de 1854, la ville de Rodez procède à une uniformisation de la numérotation de ses rues. Les propriétaires doivent payer l’achat de leurs plaques, mais le supérieur du séminaire conteste…
Un souci de clarté et d’uniformité
C’est par arrêté municipal du 7 février 1854 que le conseil municipal de Rodez décide d’uniformiser et d’établir clairement et complètement les numéros des rues de la ville et de ses faubourgs.
L’article 1 précise que la population a un mois pour faire apposer les plaques. Les propriétaires doivent payer l’achat et la pose de celles-ci.
Les numéros doivent avoir 9 cm de haut, 7cm de large et ils seront peints en blanc sur fonds bleu. Les plaques seront placées si possible à 3 mètres de haut.
5 plaques contestées
Les propriétaires doivent payer, certes, mais uniquement les plaques qui les concernent. Or le supérieur du séminaire n’est pas d’accord sur la facture de 7,50 francs réclamée par le percepteur de Rodez. Elle concerne 5 plaques.
Au N°2 du boulevard d’Estourmel , la plaque a été mise sur une ancienne entrée de la vieille caserne de gendarmerie. L’ouverture est impraticable depuis que le remblai qui y donnait accès a été enlevé. De plus, le grand séminaire appartient à l’Etat, c’est à lui de régler la note pour cette plaque et celle placée au N°4 de la même rue .
Au N°2 de la rue de l’hôtel de ville , l’immeuble est certes occupé par l’autorité diocésaine, mais l’établissement appartient à la commune de Rodez donc c’est à elle de payer.
La rue Balestière pose aussi problème. Au N°37, la plaque est placée dans une petite ruelle commune à plusieurs propriétaires, et au N°53, l’entrée mène au grand séminaire qui appartient à l’Etat….
Une longue démarche
Le maire de Rodez répond au supérieur du séminaire le 13 mars 1857. Soit près de 3 ans après l’installation des plaques. L’affaire sera traitée par le conseil de préfecture de l’Aveyron 1 an plus tard et le séminaire aura gain de cause !
Sources: Journal de l’Aveyron, 18U1/14-AD12
© 2018 Généalanille - Article publié le 24 janvier 2018